et (re)découvrir son patrimoine...
vendredi 19 septembre 2008
JOURNEES DU PATRIMOINE
et (re)découvrir son patrimoine...
lundi 15 septembre 2008
UNE TRES BONNE NOUVELLE…
« Depuis sa disparition la maison du Père Brassart a miraculeusement traversé 154 années pour se présenter à nous aujourd’hui dans un état rare de conservation… alors ne la laissons pas disparaître au profit d’un programme immobilier « de plus » ! Au contraire restaurons la et utilisons la pour raconter aux hesdinois et à nos visiteurs cette histoire hors du commun. La maison et le terrain appartiennent aujourd’hui à la ville alors pourquoi pas un classement aux monuments historiques afin de définitivement protéger cet édifice ? en 2009, nous célébrerons les 225 ans de la naissance de Louis-Joseph Brassart ou les 155 ans de sa mort… une belle occasion de se souvenir de lui » !
Notre souhait a été entendu car la maison « du Père Brassart » ou du moins la partie de terrain sur laquelle se trouve la maison a été récemment préempté par la mairie. Il y aurait même un projet de transformer cette bâtisse historique en un petit local pour promouvoir l’artisanat local… Peut être même qu’un tailleur de pierre y prendrait ses quartiers ! Quelle heureuse idée… Il y a tant de travail dans notre ville pour restaurer nos façades en pierre blanche, nos monuments, notre église, notre beffroi, sans parler de la chapelle de l’hôpital qui dépérit de jour en jour…
Encore beaucoup de « peut être » mais il faut en tout cas souligner cette heureuse initiative… Bravo à ceux qui sont à l’origine de ce projet et souhaitons qu’il aboutisse dès 2009 !
Souhaitons finalement que ces mêmes personnes trouvent dans ce blog des idées de patrimoine à restaurer ! Je me tiens d’ailleurs à leur disposition pour participer aux discussions et pourquoi pas ensemble aux chantiers de restauration…
vendredi 27 juin 2008
La rue d’Enfer ou denfer…
« Vous connaissez la rue d'enfer ? Sachez qu'elle est mal orthographiée, en effet, il faut écrire rue DENFER ! Maintenant reste à savoir pourquoi ? Et que veut-elle nous apprendre ? J'attend votre réponse sinon, je vous aiderai à y répondre... »
Après vérification la rue denfer est donc effectivement orthographiée d’Enfer dans la plupart des cartes et plans d’Hesdin.
Quant à la signification de « denfer » a été révélée par Augustin Legault :
« Pour répondre à l'interrogation concernant la rue d'Enfer, et apporter une modeste contribution à ce magnifique blog...Cette rue tient son nom du fait qu'elle se trouvait en contre-bas des fortifications de la ville, ces dernières se trouvant alors sur l'actuel boulevard en contre-haut. d'où peut certainement "d'en fer" pour 'd'inferieure..". A vérifier...Je ne pense pas qu'il y ait quelque lien que se soit avec Mr DENFER... »
« En effet, Mr Augustin, vous avez raison ! Son nom vient donc du vieux français "d'en fer", avec juste une précision: c'est la rue la plus basse (par rapport au niveau de la mer ) de la ville, elle alertait la population en cas d'inondations car c'était la première rue à être inondée. Ce qui heureusement n'est plus le cas; merci la modernisation et donc les égouts !!!!NB: "D'en fer" signifie "de l'inférieur" et "denfer" signifie simplement "inférieur". » a précisé par la suite Manon Lescaut.
En complément on peut ajouter que cette rue se situe entre la rue du petit séminaire et la rue Saint André. Elle est appelée rue des Moulins sur un plan de 1592. Cette voie fut pavée qu’en 1610. Ce n’est du reste que vers 1616 que le nivellement et le pavage des rues ouvertes dans la partie nouvelle de la ville furent achevés.
A mon tour maintenant de vous poser une colle :
Quelle est la plus ancienne rue d’Hesdin ? et sous quel nom la connaissons nous aujourd’hui ?
Pour vous aider sachez que cette rue fut construite dès la fin de la construction des remparts et baptisée « rue de l’empereur Charles Quint ». Sous la restauration et sous Louis Philippe elle fut renommée « rue du roi » puis « rue de la liberté » pendant la révolution…
Alors à vos archives et à bientôt !
mercredi 18 juin 2008
LE BLASON D'HESDIN...
Ne peut-on dire « moitié blanc, moitié rouge avec 2 étoiles » ? Pour éviter ce genre d’approximation la science des blasons et des armoiries « l’héraldique » vient à notre rescousse accompagnée d’un vocabulaire précis et codifié. Voici donc comment décrire ou « blasonner » les armes de notre ville :
"Parti d’argent et de gueules aux deux étoiles de l’un et de l’autre rangées en chef "
Cela signifie que le blason est divisé (parti) verticalement en deux parties égales l’une blanche qui représente l’argent, l’autre rouge « gueules » étant le nom de l'émail de couleur rouge.
« ...aux deux étoiles de l’un et de l’autre rangées en chef »
Cela précise qu’il y a 2 étoiles à 5 branches chacune ordonnées en ligne ou « rangée en chef ». (On dit rangé en chef, en pal, en bande, en barre… suivant la position de la ligne directrice.)
« le champ d'argent signifie que Hesdin, à sa création, en 1554, n'avait pas connu les luttes ; l'étoile rouge dans ce champ atteste que les matériaux de Vieil-Hesdin servirent en partie aux fortifications de la nouvelle ville (…) » d’ailleurs on trouve généralement le blason d’Hesdin surmonté de la couronne des villes fortifiées. « Le champ de gueules (rouge) témoigne du passé sanglant de Vieil-Hesdin (…) La nouvelle ville d'Hesdin ayant substitué l'argent à l'or (…) »
source : Le site très complet de « l’association des amis du site historique du Vieil Hesdin » http://vieilhesdin.hacky.info/heraldique.php
Particularités…
Ce blason d’Hesdin peint à la main au 17e siècle présente une particularité : deux étoiles à 6 raies (appelées aussi étoiles penchées) au lieu de 5.
Peut être un lien avec les fortifications d'Hesdin dont ce plan d'époque présente une étoile à 6 branches ? Qui pourra répondre à cette énigme ?
lundi 9 juin 2008
Hesdin sans Beffroi !
Un peu d’histoire…
Les beffrois apparaissent au Moyen Age et sont alors de simples constructions de bois qui viennent renforcer les remparts des villes fortifiées. Progressivement, à travers l’édification des beffrois, les communes cherchent à matérialiser leur pouvoir, leur richesse et leur indépendance nouvellement acquise. Au-delà de leur aspect symbolique, les beffrois ont une utilité pratique et remplissent diverses fonctions : tour de guet, salle des cloches, arsenal, corps de garde…À une époque où les villes se développent grâce aux marchands qui y installent des entrepôts il convient de protéger ces lieux de foires permanents contre les attaques des pillards. On place en haut des beffrois un guetteur chargé de surveiller les alentours et de donner l'alerte en cas de danger. Son organisation est toujours similaire : la tour repose sur une cave surmontée d'une prison. À l'étage, une salle accueille les réunions du conseil municipal. De la bretèche, petit balcon placé sur la façade, se font les proclamations au peuple. Au-dessus, près de l'horloge est installée une loge pour le guetteur. Le beffroi, est de toutes les fêtes. Pour les Nieulles à Armentières comme la fête des louches à Comines... Symbole de richesse, il porte le lion ou la girouette, le dragon ou la sirène Mélusine annonciatrice des dangers. C’est le symbole de toute la région...
Historiquement il y a eu 3 beffrois à Hesdin. Le 1er fut construit entre 1563 et 1581 il s’agit dès lors d’un ensemble hôtel de ville-beffroi mais en 1639, les Français qui assiégent Hesdin abattent ce beffroi à coups de canons.
Construit en briques il fut dessiné par Clovis Normand et inauguré en 1878 (la pierre blanche visible de l’extérieur est un parement…). Haut de 70 mètres il se compose de 3 niveaux. Le 1er niveau est une base carrée simple renfermant 3 cachots voûtés superposés (visitables depuis l’office du tourisme).
Notre beffroi est aujourd’hui, comme tant d’autres bâtiments en ville, en bien triste état ! Fissures et infiltrations ont rendu les visites impossibles… les frises du premier étage tombent en morceau, les champignons, la mousse et même les antennes paraboliques poussent sur ce bâtiment pourtant classé au patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis juillet 2005…
A l’inverse de toutes les autres villes qui ont eu la chance, comme nous, de recevoir en héritage un beffroi, Hesdin attend des subventions pour (peut être un jour) le restauré… Nous devrions-nous pas nous rappeler que faute d’avoir trop attendu le précédent à fini par être rasé !
Voir le superbe site http://www.beffrois.com/ pour plein d’informations sur tous les beffrois classés en France et en Belgique… Quel dommage que notre ville ne s'intègre pas à ce réseau qui œuvre à la promotion des beffrois. Sûrement un oubli de plus…
Vu les efforts faits j’espère que nous pourrons compter un jour sur un nouveau Daniel Lereuil !
revue militaire sur la place d'armes d'Hesdin (sans beffroi)... toile de la fin du 18e !
mardi 3 juin 2008
La maison du Père BRASSART
Figure de l’histoire locale, Louis-Joseph Brassart est né à Hesdin en 1784. Il est le fils de marchands. Il s'enrôle dans la Grande Armée de Napoléon Bonaparte dont il deviendra Sergent des très respectés « Grenadiers à pied » de la Garde Impériale.
La Garde Impériale fut créée par Napoléon Bonaparte le 28 floréal an XII (18 mai 1804) à partir de l'ancienne Garde consulaire. Mais alors que cette dernière n'était qu'une simple unité assurant la protection du gouvernement à l’intérieur, la Garde impériale devint un corps d’armée d'élite, d’un effectif double et entièrement dévoué à la personne de Napoléon. Ses effectifs ne cessant d'ailleurs de croître, elle fut finalement divisée en Jeune Garde et Vieille Garde, les deux possédant leurs unités de cavalerie, d'artillerie et d'infanterie...dont les célèbres Grenadiers.
Appartenir au Corps des Grenadiers à pieds constituait une véritable récompense, et pour y être admis il fallait :
- Avoir fait au moins 3 campagnes ( 4, à partir de 1802 ) ;- Avoir obtenu des récompenses accordées aux braves ou avoir reçu des blessures au combat ;- Etre en activité de service- Avoir une taille de 1m80 pour être admis dans les Grenadiers- Avoir toujours fait preuve de conduite irréprochable.
Durant sa carrière militaire Louis-Joseph Brassart participe entre autre aux campagnes de Saxe en 1813 et de France en 1814. Fidèle parmi les fidèles il suit l'empereur en exil sur l'île d'Elbe, et est à ses côtés à son retour en France pendant les Cent-Jours (1814-1815). Il sera finalement fait prisonnier à la bataille de Waterloo en 1815. Louis-Joseph Brassart est nommé chevalier de la légion d'honneur à l’âge de 31 ans par décret impérial du 27 février 1815.
Quelques années plus tard, valeureux soldat de la "vieille garde", il reviens habiter Hesdin et trouve refuge dans l'ancien corps de garde de la porte d'Arras. Il sera le dernier gardien de la porte avant la disparition des fortifications de la ville. En 1854, Louis-Joseph Brassart renommé par les hesdinois le « Père Brassart » décède dans sa maison à l’age de 70 ans.
Depuis sa disparition la maison du Père Brassart a miraculeusement traversé 154 années pour se présenter à nous aujourd’hui dans un état rare de conservation… alors ne la laissons pas disparaître au profit d’un programme immobilier « de plus » ! Au contraire restaurons la et utilisons la pour raconter aux hesdinois et à nos visiteurs cette histoire hors du commun !
La maison et le terrain appartiennent aujourd’hui à la ville alors pourquoi pas un classement aux monuments historiques afin de définitivement protéger cet édifice ? en 2009, nous célébrerons les 225 ans de la naissances de Louis-Joseph Brassart ou les 155 ans de sa mort… une belle occasion de se souvenir de lui !
vendredi 9 mai 2008
A VENDRE maisons "Clovis Normand"
La photo ci dessus présente ce dernier bâtiment situé rue Jacquemont. La photo prise en 1901 montre le bâtiment, non pas dans sa configuration initiale, mais après restauration par l'architecte. En fait de restauration l'architecte a posé sur un bâtiment 18e une façade de type empire très à la mode à cette époque.
Transformée récemment en habitation, la maison est aujourd'hui à vendre... Dépéchez vous un bâtiment de Clovis Normand dans cet état il n'y en reste plus beaucoup... D'ailleurs un autre bâtiment de Clovis Normand est actuellement à vendre à l'entrée d'Hesdin... il s'agit de la maison qu'il avait dessinée et construite pour ses parents... prévoir un "beau budget" tout de même pour réstaurer ce sublime édifice !
Pour acheter ces bâtiments...
cliquez ici pour la "caisse d'épargne": http://www.ac-immobilier.fr/immobilier-hesdin-7-757.htm
cliquez ici pour la "maison de ses parents" : http://www.orpi.com ref annonce B-00MO9V ou sur http://www.ac-immobilier.fr/immobilier-hesdin-7-205.htm
Je suis sur qu'il y parmi les lecteurs des spécialistes de Clovis Normand ! Pourquoi ne pas nous faire part de vos connaissances ? envoyez-nous vos articles...
vendredi 18 avril 2008
MOULIN A VENDRE !
Sur cette photo prise dans les années 60 la roue à aube a disparu et les fenêtres bouchées à la hate montre que le bâtiment n'est plus ni utilisé ni entretenu...
Ce bâtiment, part entière de notre patrimoine industriel local, classé à Inventaire général du patrimoine culturel (base Mérimée), est actuellement à vendre !
Alors pas question de laisser passer une telle occasion...Grâce à Internet vous pouvez sans bouger de votre fauteuil acheter ce bâtiment en cliquant ici : http://monroy62.fnaim.fr/ annonce n°115. la photo de l'annonce montre la façade côté rue des Nobles mais ne vous laissez pas prendre il s'agit bien la bonne adresse !
Il ne reste aujourd'hui pas grand chose de la Brasserie Saint Arnould dont les toits ont été "scalpés" et recouverts de toles fibro. Il est évident que la prochaine étape si rien n'est fait sera l'éfondrement de ce bêtiment dans la rivière... Alors que faire ? refaire ce bâtiment coûterait cher c'est sur... Est ce pour autant une raison pour le laisser s'écrouler ? C'est l'un des bâtiments les plus anciens d'Hesdin. Sa réfection ne pourrait-elle entrer dans un plan d'aménagement de la Canche ?
Ne pourrions-nous pas donner une nouvelle vie à ce bâtiment ? J'en suis convaincu : Il faut sauver la Brasserie Saint George...
lundi 14 avril 2008
La Piscine
Aujourd'hui le projet de piscine anime les débats, enflamme les assemblées... mais saviez vous que pour profiter de cette piscine les hesdinois avaient du attendre près de 30 ans ! En effet, un projet de Bains-Douches avait été présenté pour la première fois en 1917 lors d'un conseil Municipal par M. Fache. Cela ne se concrétisa par l'ouverture de la piscine... qu'après la 2e guerre !
Au fait ou sont passé tous les enfants présents sur cette photo ? Près de 30 ans après ils sont surement devenus parents à leur tour... Alors où ces jeunes parents apprendront-ils à nager à leurs enfants ?
vendredi 11 avril 2008
La Place d'armes en 1950
jeudi 10 avril 2008
L'abreuvoir
début 1900, soldats et chevaux au repos après une journée de manoeuvres ? Qui identifiera les uniformes blancs de ces militaires. En arrière plan en uniforme blanc et gilet noir un soldat nettoie les harnachements des chevaux ?
Signalons la réfection du pavement dans les années 2000 (non visible sur la photo). Espérons que dans cet esprit un plan de réfection de ce coin de Canche sera rapidement entrepris et que les façades seront, et sauvegardées, et mises en avant ! En plus le démontage en 2007 des anciens garages Ryssen donne de la perspective à ce panorama... espérons qu'il y aura bientôt un joli espace vert avec vue sur ce sympathique bras de rivière.
Au fait Il y a à Hesdin un deuxième abreuvoir ! savez-vous ou il se trouve ?
1943 : Bombardements à Hesdin
Privé de cinéma pendant 20 ans !
Pour l'histoire, d'abord simple café situé sur la place Garbe le cinema ouvre ses portes en septembre 1931 ! A cette époque il ouvrait tous les jours, proposait jusqu'à 4 séances et pouvait recevoir 350 personnes.
La photo présente le bâtiment dans une configuration bien différente de celle que nous connaissons aujourd'hui. S'agit-il comme cela se faisait beaucoup à l'époque d'une carte postale célébrant l'ouverture de cet établissement ? Qui parviendrait à dater plus precisément cette photo ?
Une trentaine d'années plus tard la façade du cinéma est refaite dans le style "après guerre" ; un étage est ajouté au bâtiment. La petite Renault et le coccinelle blanche garées sur le parking
La dernière séance de cinéma à Hesdin remonte au 28 aout 1988. Il va y avoir 20 ans ! N'attendons pas de célébrer en aout ce triste anniversaire ! Qu'en est-il du projet dans la salle du manège ?