mardi 3 juin 2008

La maison du Père BRASSART

Tout le monde à Hesdin à entendu parler de la maison du Père Brassart. Mais connaissez-vous son histoire...


Figure de l’histoire locale, Louis-Joseph Brassart est né à Hesdin en 1784. Il est le fils de marchands. Il s'enrôle dans la Grande Armée de Napoléon Bonaparte dont il deviendra Sergent des très respectés « Grenadiers à pied » de la Garde Impériale.

La Garde Impériale fut créée par Napoléon Bonaparte le 28 floréal an XII (18 mai 1804) à partir de l'ancienne Garde consulaire. Mais alors que cette dernière n'était qu'une simple unité assurant la protection du gouvernement à l’intérieur, la Garde impériale devint un corps d’armée d'élite, d’un effectif double et entièrement dévoué à la personne de Napoléon. Ses effectifs ne cessant d'ailleurs de croître, elle fut finalement divisée en Jeune Garde et Vieille Garde, les deux possédant leurs unités de cavalerie, d'artillerie et d'infanterie...dont les célèbres Grenadiers.


Appartenir au Corps des Grenadiers à pieds constituait une véritable récompense, et pour y être admis il fallait :
- Avoir fait au moins 3 campagnes ( 4, à partir de 1802 ) ;- Avoir obtenu des récompenses accordées aux braves ou avoir reçu des blessures au combat ;- Etre en activité de service- Avoir une taille de 1m80 pour être admis dans les Grenadiers- Avoir toujours fait preuve de conduite irréprochable.
Durant sa carrière militaire Louis-Joseph Brassart participe entre autre aux campagnes de Saxe en 1813 et de France en 1814. Fidèle parmi les fidèles il suit l'empereur en exil sur l'île d'Elbe, et est à ses côtés à son retour en France pendant les Cent-Jours (1814-1815). Il sera finalement fait prisonnier à la bataille de Waterloo en 1815. Louis-Joseph Brassart est nommé chevalier de la légion d'honneur à l’âge de 31 ans par décret impérial du 27 février 1815.

Quelques années plus tard, valeureux soldat de la "vieille garde", il reviens habiter Hesdin et trouve refuge dans l'ancien corps de garde de la porte d'Arras. Il sera le dernier gardien de la porte avant la disparition des fortifications de la ville. En 1854, Louis-Joseph Brassart renommé par les hesdinois le « Père Brassart » décède dans sa maison à l’age de 70 ans.

Depuis sa disparition la maison du Père Brassart a miraculeusement traversé 154 années pour se présenter à nous aujourd’hui dans un état rare de conservation… alors ne la laissons pas disparaître au profit d’un programme immobilier « de plus » ! Au contraire restaurons la et utilisons la pour raconter aux hesdinois et à nos visiteurs cette histoire hors du commun !


La maison et le terrain appartiennent aujourd’hui à la ville alors pourquoi pas un classement aux monuments historiques afin de définitivement protéger cet édifice ? en 2009, nous célébrerons les 225 ans de la naissances de Louis-Joseph Brassart ou les 155 ans de sa mort… une belle occasion de se souvenir de lui !

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