Un peu d’histoire…
Les beffrois apparaissent au Moyen Age et sont alors de simples constructions de bois qui viennent renforcer les remparts des villes fortifiées. Progressivement, à travers l’édification des beffrois, les communes cherchent à matérialiser leur pouvoir, leur richesse et leur indépendance nouvellement acquise. Au-delà de leur aspect symbolique, les beffrois ont une utilité pratique et remplissent diverses fonctions : tour de guet, salle des cloches, arsenal, corps de garde…À une époque où les villes se développent grâce aux marchands qui y installent des entrepôts il convient de protéger ces lieux de foires permanents contre les attaques des pillards. On place en haut des beffrois un guetteur chargé de surveiller les alentours et de donner l'alerte en cas de danger. Son organisation est toujours similaire : la tour repose sur une cave surmontée d'une prison. À l'étage, une salle accueille les réunions du conseil municipal. De la bretèche, petit balcon placé sur la façade, se font les proclamations au peuple. Au-dessus, près de l'horloge est installée une loge pour le guetteur. Le beffroi, est de toutes les fêtes. Pour les Nieulles à Armentières comme la fête des louches à Comines... Symbole de richesse, il porte le lion ou la girouette, le dragon ou la sirène Mélusine annonciatrice des dangers. C’est le symbole de toute la région...
Historiquement il y a eu 3 beffrois à Hesdin. Le 1er fut construit entre 1563 et 1581 il s’agit dès lors d’un ensemble hôtel de ville-beffroi mais en 1639, les Français qui assiégent Hesdin abattent ce beffroi à coups de canons.
Construit en briques il fut dessiné par Clovis Normand et inauguré en 1878 (la pierre blanche visible de l’extérieur est un parement…). Haut de 70 mètres il se compose de 3 niveaux. Le 1er niveau est une base carrée simple renfermant 3 cachots voûtés superposés (visitables depuis l’office du tourisme).
Notre beffroi est aujourd’hui, comme tant d’autres bâtiments en ville, en bien triste état ! Fissures et infiltrations ont rendu les visites impossibles… les frises du premier étage tombent en morceau, les champignons, la mousse et même les antennes paraboliques poussent sur ce bâtiment pourtant classé au patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis juillet 2005…
A l’inverse de toutes les autres villes qui ont eu la chance, comme nous, de recevoir en héritage un beffroi, Hesdin attend des subventions pour (peut être un jour) le restauré… Nous devrions-nous pas nous rappeler que faute d’avoir trop attendu le précédent à fini par être rasé !
Voir le superbe site http://www.beffrois.com/ pour plein d’informations sur tous les beffrois classés en France et en Belgique… Quel dommage que notre ville ne s'intègre pas à ce réseau qui œuvre à la promotion des beffrois. Sûrement un oubli de plus…
Vu les efforts faits j’espère que nous pourrons compter un jour sur un nouveau Daniel Lereuil !
revue militaire sur la place d'armes d'Hesdin (sans beffroi)... toile de la fin du 18e !
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